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 LA PROPHETIE DU SORCIER

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Templar Angel
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Templar Angel


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MessageSujet: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyMer 1 Nov - 20:11

JE VOUS CONSEILLE DE L'IMPRIMER!!!!!


La vision était très floue. Cependant, on entendait très bien le vacarme des lames qui s’entrechoquaient, des flammes qui crépitaient et des flèches qui sifflaient dans le vent. Enfin, on commençait à y voir quelque chose. On remarquait un bataillon de soldat…De soldats, non, c’était des monstres. Le chef du groupe menait ses troupes de l’avant. Il n’était pas comme les autres. Lui n’était pas un monstre mais ressemblait à une ombre. Sa tête et son corps étaient cachés par un simple habit noir, entièrement noir. Seuls d’horrible yeux jaunes étaient visibles, reluisant et terrifiants.

- A mort ! Tuez tous les hommes que vous verrez, n’ayez aucune pitié ! Cria t’il.

Une voix glaciale dans laquelle on ne percevait qu’obscurité et mal absolu.

- A mort ! Répondirent les troupes en cœur d’une seule voix.

L’image se précisait et ce n’était pas de simples monstres, loin de là : des Raka’dun. Des Raka’dun sur un champ de bataille, proches d’une immense et magnifique cité en ruines et en flammes. Les Raka’dun progressaient à une allure folle, submergeant les bataillons d’hommes. Et leur chef : Le seigneur des ténèbres en personne. Ils se trouvaient à quelques centaines de mètres de la cité. Aux alentours, tout n’était que mort et désespoir. Il ne restait que peu d’âmes vivantes. La bataille avait fait rage toute la journée.

Soudain, un bataillon d’homme arriva vers les Raka’dun. Les créatures – si on pouvait les nommer ainsi – s’écartèrent en deux et les hommes furent pris au piège. Ils combattirent comme ils le pouvaient mais ils avaient compris qu’ils n’avaient aucune chance. Ils étaient tués ; beaucoup, transpercés par les flèches des Raka’dun en retrait. D’excellant guerriers et d’excellant archers aussi. Les Raka’dun étaient bel et bien réputés pour être les pires guerriers au monde. Quelques hommes restaient encore en vie. Un des survivants réagît.

- Repliez-vous tous aux portes! Cria une voix d’homme à travers le tumulte général.

Quelques hommes se replièrent, les autres malheureux qui n’avaient rien entendu à cause du boucan se firent tuer, tranchés par l’épée de l’un, transpercés par la flèche d’un autre. Quelques secondes suffirent au massacre. Un massacre ; c’était bel et bien le mot approprié. Les cadavres jonchaient le sol. Ils subissaient d’énormes pertes et bientôt les Raka’dun arriveraient aux portes du palais.

Le petit groupe n’eu pas le temps d’arriver aux portes. Il envoya une dernière attaque désespérée. Un homme courageux lança :

- Pour la reine ! Battez-vous pour votre peuple !

Des sorciers apparurent. Certains hommes restèrent en retrait à leur apparition. La peur de mourir et la puissance des sorciers étaient de trop pour eux. Les autres continuèrent vers leur fin. Tous auraient finalement préféré périr à l’assaut précédent car ils moururent dans d’atroces souffrances, brûlés vifs par les boules de feu des sorciers ennemis qui arrivaient maintenant en nombre. Ceux qui n’avaient pas bougé se firent aussi tué quelques instants après avoir essayé de fuir. Aucun survivant…

Les hommes n’avaient vraiment rien pu faire. Les troupes ennemies étaient arrivées si vite… L’horrible spectacle avait duré toute la journée et durait encore. Les femmes, les enfants, tous y passaient. Certains préférèrent même se suicider devant l’horreur, préférant leur mort à la vision d’une guerre perdue d’avance où leurs amis et leurs frères d’armes tombaient un à un.

Les Raka’dun avaient commencé par bombarder la cité. Les flemmes avaient tout ravagé. Ensuite le combat s’était déroulé autour de la cité. Les Raka’dun forçaient le passage pour entrer depuis le matin et ils arriveraient bientôt à leur fin.

Ils continuaient maintenant leur marche vers la victoire

Ils arrivaient aux portes ! Il fallait protéger les portes de la cité à tout prix. Les archers humains qui étaient sur les murs – ce qu’il en restait – firent siffler leurs flèches en direction de l’ennemi.

- Tuez les archers ! Cria le seigneur des ténèbres.

Les Raka’dun étaient tout ce qu’il y’avait de plus horrible. Pour eux, la pitié, la peur, l’amour et bien d’autres sentiments n’existaient pas. Physiquement ils étaient immenses, portaient de longues cottes de mailles et de puissantes et immenses épées. Des monstres profondément terrifiants et la vision du seigneur des ténèbres était, elle aussi terrifiante. En fait, il ressemblait à la mort elle-même. Il avait tué certains faibles de la cité simplement en les regardant de ses profonds yeux jaunes.
Les archers furent tués en quelques secondes. Certains c’étaient enfuis mais ça ne faisait que retarder leur mort de toute façon.

- Avancez, nous devons passer les portes ! Cria l’un des monstres apparemment supérieur dans la hiérarchie.

Les monstres avançaient rapidement malgré le magnifique combat des hommes qui étaient en difficulté à cause de leur infériorité numérique. Ils ne devaient pas passer les portes ! Il fallait protéger la reine. Quelques uns étaient courageux même connaissant l’issue du combat mais la plupart étaient réellement terrifiés. Dire qu’ils n’étaient pas courageux était faux car ils avaient déjà combattu de puissants ennemis mais ceux-ci étaient très largement supérieurs.

Les hommes avaient été submergés par le nombre. Les troupes des Raka’dun étaient arrivées au lever du soleil – Un soleil rouge sang qui fut le dernier pour bon nombre d’hommes – et avaient très vite progressés dans leurs rangs. Leur peuple était pourtant très fort, leur défense jugée infaillible, aucun ennemi jusque là n’avait traversé leurs lignes. Mais cette attaque fut différente. Les Raka’dun jouaient avec un atout qui leur suffiraient à remporter cette victoire : La terreur. Cela changeait la donne de la bataille. L’immense cité des hommes où se déroulait la bataille n’était maintenant plus qu’un tas de décombres. Les tours extérieures avaient été détruites, les murs étaient tombés en miettes et les Raka’dun n’avait maintenant aucun mal à pénétrer dans l’enceinte de la cité. Tellement d’hommes étaient tombés…

Les Raka’dun tuèrent les derniers survivants devant les portes. Les sorciers qui suivaient maintenant le groupe n’eurent aucun mal à les faire voler en éclats en invoquant de simples boules de feu. Comment avaient t’ils pu rejoindre les forces maléfiques ? Tout était perdu. Les monstres crièrent de triomphe mais le seigneur du mal les interrompit dans leur acte.

- Ne vous arrêtez pas ! Attaquez ou mourrez.

Ils entrèrent dans la cité et ne négligèrent aucun homme. Ils déblayèrent le terrain en quelques secondes.

Ils continuèrent d’avancer. Dans les rues de la cité, il ne restait pas grand monde. Un ou deux minuscule bataillons s’opposèrent et les Raka’dun les tuèrent en un instant. Enfin, ils entraient au cœur même de la cité. Ils avançaient rapidement vers le bâtiment central. Cette fois ci, aucun homme ne s’opposa. Tous avaient fuis. Le puissant groupe continua jusqu'à de nouvelles portes qui furent une nouvelle fois détruites. Ils étaient arrivés. Maintenant si proches du but !

- Tuez les ! Prenez le hall! Beugla l’incarnation du mal.

Quelques hommes étaient encore présents.

La bataille semblait terminée. Le magnifique décor du matin était devenu sombre comme les ténèbres. Tant de morts et d’horreurs…

- Tuez les tous, jusqu’au dernier ! Beugla t’il à nouveau.

Un cor sonna, annonçant la très prochaine victoire des Raka’dun. Les immenses guerriers Raka’dun munis de leurs arcs et de leurs épées pénétrèrent dans la cité même ; dans un gigantesque et fantastique couloir, immensément haut et magnifiquement décoré de blanc.

Les monstres décapitèrent et tranchèrent avec aisance. Quelques renforts arrivèrent aux côtés des hommes mais trop peu pour repousser l’ennemi. Le couloir, fut couvert de sang de long en large.

- Battez vous pour vos vies et votre honneur, cria un homme enragé en plein combat.

Ce dernier se fit transpercer quelques instants plus tard par l’épée d’un des monstres.

- L’honneur n’est rien, seule la victoire compte lui dit t’il, en le regardant méprisamment pendant qu’il crevait.

Le petit groupe de résistants fût vite achevé même si les hommes avaient combattu comme des rois l’auraient fait. Ils étaient de la garde impériale. Les derniers soldats de la cité. Ceux-ci maniaient très bien l’épée et firent tous ce qui était en leur pouvoir pour sauver – ou du moins aider- leur peuple mais cela ne suffît pas à repousser l’ennemi.

Les vainqueurs crièrent de triomphe.

- Maintenant, la reine va souffrir…souffla le chef pour lui-même.

Les Raka’dun avaient gagnés. Avec peu d’honneur certes ; beaucoup plus nombreux et surtout monstrueux dans leurs actes. Pour ce peuple de l’ombre et des ténèbres, l’honneur n’était rien, seule la victoire comptait, c’était leur devise. Après la bataille, ils tueraient les prisonniers et se feraient un malin plaisir à les faire souffrir. Et bien entendu, ils violeraient les femmes. De vraies bêtes assoiffées de sang, de pouvoir et de domination.

Enfin, ils arrivèrent au but, le centre de la cité. Les monstres se divisèrent une nouvelle fois pour attaquer. La reine était enfin à leur portée ! Quel magnifique visage elle avait. Elle semblait très puissante malgré son corps plutôt frêle. Elle était aussi effrayé, cela se voyait. Elle se mit à pleurer. Elle portait un arc dans ses mains. Elle le banda d’une flèche et assainna le premier coup. Quelques de ses meilleurs hommes et un sorcier la protégeait Ce dernier, était armé d’une épée rougeoyante, il envoya des boules et des pluies de feu et autres sorts mortels ainsi que des coups d’épée à destination des Raka’dun qui attaquaient désormais. Il déchaîna son pouvoir comme jamais. Ils allaient se faire tuer dans les secondes qui suivaient c’était sur. Quelle impression de déjà vu ! Le sorcier ressemblait vraiment à…


La vision s'arrêta net, seul un texte flou apparu. Mais le sorcier n'était-ce pas...
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyMer 1 Nov - 20:12

Il s’éveilla en sursaut. Il était en sueur. Quelle vision horrible, la nuit avait été très mouvementée. Quelques bribes du rêve étaient encore dans sa tête. Jamais il n’avait eu pareil songe. De ce qu’il s’en rappelait, les Raka’dun étaient présents et rien que cela ; ça dépassait son entendement et ça ne disait rien qui vaille. Chacun savait que ces créatures de l’ombre avait été anéanties il y’avait de cela des siècles. Il les avait reconnus par la description qu’il en lisait dans les livres ; cela se résumait généralement à : « Les créatures les plus maléfiques qu’il fût ». Mais ce n’était pas le seul point obscur, loin de là ! Les sorciers, la bataille, le seigneur des ténèbres…et cette magnifique femme. C’était ce dont il se rappelait le plus. Un visage si doux et si triste cachant pourtant un immense pouvoir. Pour ce qui est des sorciers, plus aucun ne vivait encore en ces heures sombres. Il attrapa ses vêtements, commença à s’habiller et sauta de son lit. Lorsqu’il fût debout, il vacilla et retomba sur celui-ci.

- Décidément ces visions m’épuise grogna t’il.

Ce n’était pas rare qu’il eu des visions. Depuis tout jeune déjà il faisait beaucoup de rêves et de cauchemars, souvent incompréhensibles. Jamais cependant, une telle vision de carnage n’avait été présentée à lui. Il se remit debout et repensa à l’incarnation du mal. Quelle horrible vision ! Ce qui restait le plus bizarre c’était son impression de connaître cette scène. Bien que ce fût impossible, il le savait, c’était pourtant le sentiment qu’il avait.

Quelqu’un l’appelait à l’extérieur de la maison.

- Erwann ? Ou est tu ?

- Je suis là ! Cria t’il de sa chambre.

Il était encore un peu perdu dans ses pensées et surtout mal réveillé. C’était son frère qui le cherchait et celui-ci devait l’appeler de dehors car il croyait qu’il était réveillé et peut-être déjà sorti.

- Bonjour Erwann, dit t’il en entrant. Dépêche toi on nous attend au village !

Mince, il avait totalement oublié. Il devait aider son frère aujourd’hui afin de récolter un peu d’argent en travaillant et il n’était pas fichu d’être prêt au bon moment.

- Je me dépêche, ne t’inquiète pas.

Ils se ressemblaient beaucoup physiquement. Les cheveux longs tout les deux, une tunique assez large. Quand à leurs visages, il étaient tout deux très révélateurs. Erwann avait les yeux marron, marron très foncé, symbole d’une puissance rare et Jidah avait les yeux bleus symbole de la sagesse. Ils se ressemblaient beaucoup. Leur seule grande différence était leur taille. Erwann était grand et Jidah quelques centimètres plus petit et un peu plus frêle et pourtant pas moins puissant. Leur âge était la dernière différence. Erwann était sept ans plus jeune que Jidah.

Son frère sortît de la chambre. Erwann vivait avec son frère, sa seule famille. Ils vivaient dans la maison de ses parents. Ceux-ci étaient morts lorsque lui et son frère aîné, Jidah étaient très jeunes. Jidah lui avaient affirmés qu’ils avaient été tués par une maladie qui avait pris bon nombre de vie sur son passage. A la suite de la mort de ses parents, leur oncle Fenihlan les avait recueillis et ce dernier avait décidé pour le bien des enfants d’aller habiter dans leur ancienne maison, un peu à l’écart du village. Il les avait éduqués comme ses propres fils. C’était un homme magnifique. Son frère aussi d’ailleurs, était quelqu’un de formidable. Son oncle mourut quelques mois de cela et laissa les deux jeunes hommes ensembles. Erwann n’avait vu que son corps, carbonisé, ne connaissant pas la raison de la mort de Fenihlan. Ils étaient déjà adultes, Jidah depuis longtemps et lui depuis peu et continuaient pourtant à vivre ensembles.

- J’arrive cria t’il en courant pour rejoindre son frère.

Le paysage était magnifique aujourd’hui. Un grand ciel bleu s’offrait à eux. L’immense vallée était resplendissante. Leur maison, une petite maison forestière très basique et pas très grande se mouvait dans le décor plus vert qu’à l’accoutumée. Cela faisait bien longtemps, pensa Erwann qu’il n’avait pas eu temps comme celui-ci. C’était le début du printemps, l’hiver avait été rude sur la contrée de Guilinha. Cette pensée céda sa place à une bien moins heureuse, dans quelques jours, Jidah partirait. Il se retrouverait donc seul et devrait mener sa vie.

- Te voilà enfin. Dis donc il t’en faut du temps ! On part tout de suite, on a du retard.

Ils partirent sur le chemin qui menait au village en parlant du prochain départ de Jidah.

- Tu devrais rester ici. Ta vie est ici !

- Non, tu le sais bien Erwann. Je vais aller vivre ailleurs, me trouver une compagne et vivre des jours paisibles. Ca sera le rêve. J’espère te voir souvent !

Erwann se cacha pour ne pas laisser paraître les larmes qu’il avait aux yeux. Il ne voulait pas qu’il parte. Il aimait beaucoup son frère, il avait passé toute sa vie à ses côtés. En même temps il savait que son frère devait partir. Son rôle était terminé à la maison. Le sien, sans le savoir, serait bientôt terminé aussi.
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyMer 1 Nov - 20:22

Il avait failli parler de son rêve à son frère mais finalement il se rendit compte que ça n'avait pas d'intérêt. Un rêve de plus voilà tout.
Ils étaient bientôt arrivés. Ils avaient traversé la forêt qui était sur le chemin et en sortaient. On commençait à voir le village au loin. Ils devaient se répartir les tâches. L’un irait à la scierie. L’autre irait acheter de la nourriture et ensuite travailler aux champs.

- J’irai aux champs, dit Erwann.

Ils avaient le choix. De toute façon, que ce soit la scierie ou les champs, les propriétaires avaient toujours besoin d’aide. C’était des gens sympathiques et ils payaient toujours bien les personnes qui venaient les aider.

Ils arrivèrent à l’entrée du village. Un village plutôt pittoresque. Un tout petit village calme et accueillant. Il était pourtant aujourd’hui bondé de monde car c’était un jour de marché.

- A tout à l’heure, on se retrouve ici à la tombée de la nuit.

Il répondit par un coup de tête. Erwann partît sur la droite, son frère continua sa route. Erwann devait avant tout voir les marchands. Achetez ce dont ils avaient besoin, un peu de nourriture. Il traversa une rue et arriva à l’allée des marchands. Quel capharnaüm ! Tout le monde criait en tout sens.

Il repensa à la vision et décida une bonne fois pour toute qu’elle n’était que le fruit de son imagination. Preuve était, qu’un tel massacre ne pouvait être réel. Cependant, cet air de déjà vu, il pensait vraiment… Non, il fallait se fixer, c’était tout bonnement impossible.

Il longea la rue des marchands pour aller jusqu’aux ventes de nourriture. Il s’approcha de la place où l’on vendait les fruits. C’était une marchande qui s’en occupait.

- Bienvenu, dit-elle tête baissée ayant entendu l’arrivée d’Erwann.

C’était une magnifique femme à en juger par sa taille et ses «proportions ». Elle leva la tête.

- Que souhaiteriez…

Elle coupa sa phrase en voyant Erwann. Elle fût apeurée et commença à pleurer à chaudes larmes. Immédiatement, elle tourna les talons et s’en alla vers un autre acheteur le plus loin possible d’Erwann.

Il ne comprît pas. Quel problème posait-il ? Pourquoi cette marchande avait t’elle pu avoir peur de lui a ce point ? Il ne trouva pas la réponse. Après cette vision, voilà de nouveau un truc qui lui travaillait la tête. Bizarre…

Il alla prendre des fruits chez le marchand suivant et finît ses achats. Il partit vers la sortie du village à l’ouest avec encore tous les évènements récents dans la tête. Décidément, cette journée était mouvementée. Enfin, peut-être se faisait t’il des idées après tout. Cette femme avait quand même eu un comportement bizarre.

Il sortit du village et se dirigea vers les champs. A l’embranchement de la sortie du village, il prit à droite et continua son chemin jusqu’aux champs. Il rencontra le paysan à qui appartenaient les champs et travailla dur toute la journée. Il garda la vision de la marchande du village. Il fut bien payé par le propriétaire et entama son retour vers le village. Il continua son chemin jusqu'au point de rendez-vous fixé entre lui et son frère. Il était un peu en retard. La nuit était tombée bien vite. Le village était vide d’homme désormais. Son frère était déjà là et il espérait qu’il ne l’avait pas attendu trop longtemps par simple souci de celui-ci.

- Tu es en retard ! Vite, on rentre.

Il paraissait assez pressé. La pleine lune éclairait de sa lumière le chemin d’Erwann et

Jidah. Ils entrèrent dans la forêt qu’Erwann connaissait si bien. Elle était très obscure, paraissait menaçante. On aurait presque put dire qu’elle épiait les deux jeunes hommes. Jidah marchait très vite. Un comportement bizarre selon Erwann. Il s’arrêta soudain, attentif à tout ce qui se passait. Erwann en fît de même. Les branches trahissaient quelques bruits. Des bruits indéfinissables.

- Tu ne bouges surtout pas ! Chuchota Jidah à son frère.

Ca commençait à filer la chair de poule à Erwann. Vraiment que d’événements bizarres ce jour-ci. Il n’avait jamais vu Jidah si perplexe. Heureusement, il contrôlait la situation, enfin, apparemment. Un craquement de branche se fit entendre trahissant des bruits de pas. La panique commença à submerger Erwann. On les avait suivis ! Il connaissait la forêt mieux que tout le monde et il n’avait même pas réussi à comprendre ça. Il s’en voulait un peu. Il remarqua qu’ils étaient, lui et son frère, enfermés entre deux zones surélevés de la forêt, le parfait endroit et le parfait moment - où l’obscurité était forte - pour attaquer. Il savait se battre et était plutôt fort, son frère aîné et son oncle lui avaient appris à combattre mais il n’avait pas pris sa dague. Il ne pensait pas qu’un aller-retour de sa maison au village voisin pût être dangereux. Il le faisait si souvent !

De nouveaux bruits de pas, puissants et lourds se firent entendre.

- Cours ! Cria Jidah

Mais c’était quoi ce bordel, pensa Erwann. Ce qui ne l’empêcha pas de courir comme un dératé. Il ne connaissait pas la menace alors autant la fuir. De toute façon il faisait confiance à son frère. Et pour courir, il courrait !

Soudain, Erwann découvrit leur poursuivant. Il courrait à leur poursuite, à travers les arbres de la forêt, très habilement. Jidah avait sorti ses deux grands poignards de sa tunique. Erwann resta proche de son frère qui l’attirait vers lui. L’homme ou la créature les rattrapa et sortit comme par magie de la forêt. Erwann ne pût s’empêcher de crier d’effroi. Ce n’était pas un homme mais bel et bien un monstre au vu de sa musculature et de son gabarit. Il ne le vit détaillement cependant. Le monstre passa immédiatement à l’attaque. Erwann s’écarta de Jidah et attrapa une pierre qu’il trouva au sol. La créature s’attaqua à Jidah. Elle essaya de frapper. Elle était très rapide mais Jidah parvint à éviter le coup sans pouvoir attaquer pour autant avec ses couteaux de peur de subir les coups de la créature. Elle continua à frapper mais s’était dans le vide. Souvent de justesse, Jidah parvenait à éviter les attaques. Erwann visa et lança la pierre sur la créature. Elle fût déstabilisée en pleine attaque et Jidah la poignarda à l’avant bras. Aucune réaction… Aucun cri ni révolte. Elle ne fût pas perturbé le moins du monde. Elle se retourna vers Erwann et lui courra dessus. Erwann, sans protection ni armes il ne pu esquiver le coup qui toucha ses côtes. Puis la créature la frappa violemment à la tête. Il tomba au sol, assommé et rata la suite des événements. Jidah leva les bras au ciel. La créature se retourna vers lui et bondit pour l’attaquer mais il abaissa ses bras dans sa direction et une gigantesque lumière apparue. La créature poussa son dernier cri et fût tué en plein vol. Erwann avait raté toute la scène, toujours assommé.

Ils étaient hors de danger. Jidah était essoufflé mais s’approcha de son frère encore assommé et porta ses mains au-dessus de son corps et le soigna par magie. Il fallait faire attention à ces sorts. Les sorts de soin utilisaient beaucoup d’énergie et était par ailleurs très dangereux après un combat comme celui-ci. Mais, non d’un chien que faisait une telle créature ici ? Ca ne présageait rien de bon…

Erwann se réveilla.

- Doucement, lui dit son frère. C’est bon, il n’y a plus rien à craindre.

Jidah enlaça son frère pour le réconforter puis s’écarta un peu. Erwann vit le corps du monstre.

- Comment…comment as-tu ? Commença t’il ne lâchant pas son regard du monstre.

- Comment je l’ai tué ? Il faut croire que les âmes bienveillantes étaient avec nous et que j’ai eu un peu de bol, dit il en esquissant un sourire.

Il n’en cru pas un mot. Cette créature les aurait tués facilement. Il s’était évanoui et son frère devait lui cacher ce qu’il s’était passé. Il avait mal vu la créature dans la nuit, lors de l’attaque. Elle était pire que ce qu’il avait pensé. Elle était immense et terrifiante. De puissantes pattes et une musculature ultra développée. Jidah n’aurait pas dû survivre. C’était la première fois qu’il voyait une telle créature.

- Mais qu’est ce que c’est que ce monstre ? Demanda Erwann encore un peu sonné.

- On ne doit pas rester ici. Je t’explique en rentrant, tu veux bien ? Dit t’il en relevant son frère.

Il ne se le fît pas dire deux fois. Ils prirent le chemin de la maison et continuèrent

hâtivement.

Il avait été frappé à la tête, il posa une question intelligente à ce propos.

- Combien de temps suis-je rester évanoui ?

- Eh bien, environ une petite heure.
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyMer 1 Nov - 20:23

Ce qui était totalement faux. Jidah l’avait soigné, cinq minutes après, il était sur patte. Simplement son frère ne connaissait pas son identité de sorcier. Plus tard il le saurait, mieux ce serait pour lui et surtout pour sa sécurité. Erwann se posait tout de même des questions. Il avait reçu un violant coup aux côtes et aurait juré qu’une bonne paire avait été touchée. Enfin, il aurait des explications une fois arrivé chez lui.

Ils ne parlèrent pas pendant leur retour chez eux, concentrés, tous les deux sur leur ouïe et leur vue pour éviter une nouvelle surprise. Vraiment ; quelle journée !
Il faisait encore nuit. Elle était partie tôt, très pressée de le revoir. Elle avait été honteuse devant lui. De toute façon, elle n’avait pas le choix, il fallait qu’elle le revoit. Elle courut sur le chemin et s’infiltra dans la forêt. C’était réellement une magnifique femme. Sa beauté dans la nuit n’avait pas d’égal. Elle sautillait habilement sur le chemin pour éviter les obstacles au sol. Elle pensait de nouveau à ses rêves. Elle y mourrait aux côtés des siens et à côté de cet homme, justement. Qu’est ce qu’il y fichait, elle n’en savait rien. Qui il était non plus. Ce qu’elle savait en revanche c’est que la mort de son peuple se rapprochait. Ce qu’elle savait aussi c’est qu’ils avaient, elle et cet homme un rôle là dedans. Elle bondît sur le sentier de droite et continua son chemin en courant. Le jour se levait. Elle aperçut enfin la maison.



Erwann venait de se réveiller. Encore se fichu rêve, le même. Il avait revécu l’horrible scène où le sorcier et la reine mourraient et avait revu la beauté de son visage qui compensait les horreurs de ce qu’il se passait autour. Ce ne pouvait être une coïncidence ; deux fois le même rêve ! Depuis ses visions, rien ne tournait plus rond dans sa tête. D’ailleurs il se demanda si depuis, tout n’était pas qu’un rêve. Il se leva, poussa la porte de la chambre et sortît. Jidah était déjà debout. Il avait veillé toute la nuit, au cas ou d’autres diarts viendraient.

- Ca va ? Pas trop secoué par les récents événements ? demanda t-il

Malheureusement, c’était bel et bien réel, cette histoire ce dit Erwann qui espérait qu’elle ne fût qu’un rêve.

Une femme arrivait en courant depuis la vallée. Erwann et Jidah sortirent de la maison et la virent. Elle portait un vêtement bleu. Elle accourue vers les deux jeunes hommes. Une femme superbe se présenta à eux. Elle était complètement épuisée. Ca la rendait plus belle encore. Elle avait de longs cheveux bruns presque noirs. Elle avait un visage très ferme et puissant et pourtant si doux. Elle portait un grand arc dans son dos, dessiné de plein de signes en tout genre qui devait représenter les fabricants. Ou l’avait-elle elle-même créé. Ce n’aurait pas été très étonnant. Enfin, elle portait une robe bleue, magnifique elle aussi. Elle était arrivée face à eux et n’avait pas encore levé la tête.

- Bonjour fit-elle en levant la tête et regarda les deux hommes.

A peine relevée, elle se ravisa et se prosterna au sol devant Jidah.

- Non, non ! Relevez vous dit-il gêné.

Erwann la reconnut, c’était la marchande qu’il avait vu la veille. Là, il était plus que paumé. Il ne comprenait plus rien. Il la regarda plus attentivement.

- Tu as beaucoup de choses à m’expliquer Jidah !

Erwann regardait toujours la jeune femme. Elle avait environ son âge, environ vingt ans.

- C’est vrai, commençons par les présentations, Erwann je te présente…

Enfin, il la reconnut. Un visage doux et puissant à la fois…

- Non, c’est…c’est impossible balbutia t-il

Il commença à pleurer. Ce fut la jeune femme qui parla.

- Ainsi, tu as aussi des visions devina t’elle. Je suis la reine de Guilinha.


Erwann pleura de plus bel. Non seulement à cause de la tristesse de ses visions qui lui présentait la mort de cette femme et de son peuple mais aussi car il venait de découvrir que ce peuple était aussi le sien.
Désormais, la reine le lui confirmait, sa vision se révélait réelle !

- Euh, là je ne suis plus…Où est le problème ? demanda Jidah

Jidah n’avait pas été mis au courant des songes de son frère. A travers ses émotions, Erwann dit :

- Si tu avais vu la cruauté tel que je l’ai vu tu pleurerais autant que moi. Voici la deuxième nuit que je fais un cauchemar, notre peuple va mourir Jidah !

- Calme toi, calme toi et expliques toi.

- J’ai vu…il reprît son souffle pour parler sans pleurer, j’ai vu notre peuple être massacré. Je n’ai pas cru à cette vision mais j’aurais dû.

La reine parla pour la seconde fois pour réconforter Erwann.

- Rien ne prouve que ces visions sont vraies jeune homme. Rien ne le prouve, tu sais la magie peut faire croire n’importe quoi. On ne connaît rien de ces visions. Ne tire pas de conclusions hâtives. Sèches tes larmes !

Elle avait raison. Ca voulait rien dire. Il avait vu une reine et s’était mis à pleurer. Ca n’avait aucun sens. Un rêve n’était rien d’autre qu’un rêve. Enfin, un rêve commun tout de même…

- Quelle est la raison de votre venue ici et que faites vous dans cet accoutrement ? demanda gentiment Jidah pour changer un peu de sujet.

- Ce que je fais ici ? C’est simple, je me suis éclipsée de mon royaume pour chercher de l’aide. Mon peuple est en danger, je le ressens dans la magie et mes songes le prouve. Mes rêves m’ont poussée à vous retrouvez.
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyMer 1 Nov - 20:24

Rien que ça, pensa Jidah.

- Comment ça ? Vous nous avez vu en rêve ? demanda Erwann

- Aussi clairement que je vous voie maintenant dit-elle en s’adressant à Erwann.

- C’est quoi cette histoire de rêve ? demanda Jidah.

Ce fût Erwann qui répondît.

- Je rêve d’une cité, envahies par…Des monstres sanguinaires et d’après la description des livres se sont…des…

- Des Raka’dun finit la reine.

Jidah tomba à la renverse.

-Co…Comment ??

- Oui, ensuite ma réaction de tout à l’heure devant la reine est dû à…eh bien…la mort de…

- A ma mort. En fait, en passant mon nom est Lauryn.

Jidah était paumé.

- Mais rassurez moi, je vous en prie bontés divines que c’est une vision ! Une…

Mais…mais pourquoi venir nous chercher ?

- Jidah, vous êtes un grand sorcier. Vous avez déjà prouvé votre valeur plus d’une fois. Un des derniers sorciers vivants. Et votre frère…lui aussi. Enfin, une prophétie est en jeu.

Comment ça, « et votre frère » se dit Erwann.

- Mais…mais, les Raka’dun…Une prophétie ?!

- Vous avez combattus bien pire dit la reine sachant que d’était faux.

- Vous rigolez ? Les Raka’dun n’ont pas fait surface depuis des siècles. Jamais je n’en ai combattu et jamais je n’ai combattu pire que cela. Quand a mon frère…

- Il serait peut être temps de lui le dire, vous ne croyez pas ?

Alors là, Erwann ne comprenait plus rien. Il était très gêné. Les deux personnes parlaient comme si il n’était pas là. Il ne connaissait rien à la magie. Maintenant, il commençait à comprendre Jidah, la magie était une énorme source se problèmes. Mais qu’est ce que c’était cette histoire de prophétie et lui il foutait quoi dans tout ça.

- Expliquez moi ! Cessez de m’ignorez dit fermement Erwann.

- Ainsi, je ne t’aurais pas protégé aussi longtemps que je pensait pouvoir le faire. Erwann, je suis le dernier sorcier mais me dira tu, Lauryn à dit tout à l’heure un des derniers. Et le dernier et bien…c’est toi.

Ca fichu un coup à Erwann

- Le dernier sorcier avec moi à avoir le vrai don. Beaucoup de sorciers l’ont appris avec le temps. Toi ça t’en prendra mais tu y arriveras sans trop de problèmes. Je souhaitais t’éloigner de tout ça, petit frère.

- Mais…mais, je ne comprend pas. Je n’ai jamais eu de pouvoir surnaturels ni quoi que ce soit.

- Et tes visions, tu en fais quoi ? Je sais que tu as toujours eu ces satanés visions. Tous les sorciers en ont et tu m’en as raconté un bon paquet, enfant. Mais ce n’est qu’une infime partie de ton pouvoir.

Erwann réfléchit quelques instants.

- Et que fais tu de Lauryn ? Elle aussi a eu des visions.

La reine prit la parole, gênée.

- Moi, ce n’est pas pareil. Disons que c’est spécial. La vision est venue sous forme de prophétie. Je n’ai jamais vu le massacre de mon peuple. Seul une phrase m’apparaît.

- Et quelle est-elle ? demanda Erwann

- Elle dit ceci mais je ne l’ai pas encore entièrement déchiffrée : « Avec le néant et les Raka’dun, tombera le peuple blanc et sa reine car... ». Et cela s’arrête là. Je ne voit pas la suite. Le peuple blanc est celui de Guilinha ainsi appelé pour le bien qu’il donna tout au long de son parcours.

C’en était trop. Erwann poussa un énorme cri de rage. En deux minutes, top chrono, il avait appris que son peuple était une proie en sursis et qu’il était le dernier des sorciers, incapables ne serait-ce que de soigner une des plus légères plaies. Il s'effondra dans les bras de son frère.

- Je sais, dit Jidah. Ton passé t’a rattrapé. Je m’en veux tellement mais c’était la seule façon de te protéger. Désormais, mon seul rôle sera de te former.

Enfin une bonne nouvelle, Jidah resterait à ses cotés.

Il détestait la magie désormais. Par-dessus tout ! Il avait entendu plus de mauvaises nouvelles en deux minutes que dans toute sa vie à cause d’elle. ------

- Désormais, Erwann, moi et Lauryn sommes à tes ordres. Tu est notre seule chance

- Qu…Quoi ? !

- Tu refuses ? Une reine et un sorcier qui se dévoue c’est pas tout les jours ! dit Lauryn en souriant.

- Mais…mais je n’ai aucun pouvoir, aucun objectif…Pourquoi suis-je votre seule chance ?

- Les pouvoirs, cela viendra dit Jidah. En tant que sorcier tu sera probablement très puissant.

- Et tu es notre seule chance, continua Lauryn, car toi seul peut combattre le…

- Non ! dit Jidah Il n’est pas prêt pour cela.

- Il faut le lui dire. Elle hésite puis dit : Tu es le seul à pouvoir combattre le seigneur des ténèbres.

Erwann en prit encore un coup. Il revit le personnage noir de ses rêves.

- Il est dit que seul le plus grand des sorciers peut vaincre le seigneur noir nommé Kinha.
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyMer 1 Nov - 20:25

- Et bien vous etes mal tombé souffla Erwann.

- Notre quête est définie. Kinha est le plus grand ennemi que nous n’ayons jamais connu. Il tue sans pitié, enfants, femmes, hommes. Aucune distinction pour lui. Il te recherche sûrement activement. Il cherchera à te nuire par tous les moyens.

- Lauryn ne sait pas tout Erwann, continua Jidah. Je vais te conter un bout de ma véritable histoire. Comme tu le sais depuis peu, je suis un sorcier. Mon ordre, « L’ordre des Sorciers », a été détruit par cette machine à tuer. Les sorciers essayèrent de le tuer. Tous se liguèrent contre lui, amis, ennemis, tous pour le vaincre mais il les tua tous.

Sa donnait la chair de poule à Erwann. Comment avait-il pu tombé dans cette histoire ? Jidah continua.

- Il tua les sorciers les uns après les autres dont…Fenilhan. Notre bon vieil oncle savait que tu était le sorcier dont la destinée serait de détruire le mal. En fait, c’était le chef de l’ordre. Tu n’as jamais su comment il est mort, n’est pas ? Il est mort pour te sauver, il s’est sacrifié. C’était le seul à pouvoir retenir Kinha. Il avait vu succomber tous ses amis. Il usa de toute sa force lors d’un combat. Je t’ai dit que certains sorts utilisaient tant d’énergie que le sorcier succombait, mort essoufflé. Ton oncle était le seul à savoir invoquer une « Barrière de force » assez puissante pour retenir le seigneur noir quelques temps. Ton oncle mourut dignement et je jura de te protéger. Voilà pourquoi depuis tout ce temps je t’éloigne de la magie. Malheureusement, comme il était prévu, Kinha a trouvé le moyen de remédier à ce sort. Ce sort t’a simplement permit de survivre jusque là.

Erwann pleurait. Son oncle l’avait sauvé…en vain.

- Mais ton oncle savait que ce n’était pas vain dit il comme si il lisait dans ses pensées.

- Comment le seigneur noir a t’il pu faire autant de mal ?

- Les limites de ses pouvoirs sont énormes. Si tu préfères, son capital d’énergie est largement supérieur au mien.

Ou au mien se dit Erwann. Lui, ne connaissait pas un seul sort et encore moins ses limites. La reine se remit à parler.

- En tout cas, ce que l’on sait désormais c’est que quoi qu’il arrive, tu es notre seul espoir. Les sbires du seigneur noir arriveront bientôt. Tu seras vite découvert.

- Il l’est déjà dit Jidah.

- Le diart conclu Erwann. Le diart était au service de l’empereur du mal.

- Bonne déduction.

Il résuma l’histoire de la veille à la reine.

- Dans ce cas nous devons partir le plus vite possible dit-elle.

Erwann prit son courage à deux mains pour parler.

- Ainsi, mes amis, nous voyagerons ensemble pour détruire le mal, sauver notre peuple et venger mon oncle.

- Alors, là, je te suit tout de suite ! dit Jidah avec un grand sourire.

Erwann réfléchit.

- Il faudrait peut être partir immédiatement. Un autre groupe de diart arrivera sûrement bientôt.

Jidah réfléchît. C’était un peu hâté mais il avait tout de même raison, rester ici était désormais très dangereux.

- Tu as raison mais nous faut d’abord nous équiper dit Jidah.

La jeune reine était venue un arc sur le dos. Déjà totalement équipée, elle attendit les deux jeunes hommes, rentrés dans leur maison, partis chercher leur équipement.

Ils se dirigèrent vers un coffre.

- Tu te rappelles, Erwann, je t’ai toujours dit de ne jamais ouvrir ce coffre.

Il ouvrit le coffre et pris une épée assez simple qu’il ceintura à sa taille. Il sortit ensuite une seconde épée et son fourreau, l’offrant à son frère.

- Je t’ai racontée l’histoire de la rune que je n’étais jamais sensé obtenir. Et bien, la voici.

- Alors tu as tué tout les diarts.

- Oui, à l’époque malgré mon jeune âge, j’étais un sorcier compétent.

- Et tu n’as donc jamais été un guerrier et tu n’as jamais été banni.

- Si, sur ce point, je disais la vérité. J’ai bel et bien été banni.

- Je ne comprends pas. Tu avais l ‘épée mais…

- Mais mes compagnons guerriers n’ont jamais eu l’honneur de la voir. Fenihlan m’a ordonné de la garder pour toi, connaissant ton identité. Je l’ai toujours gardé dans ce coffre.

- Mais il n’y a aucune protection.

- Détrompe toi. Ce coffre est magique, seul un excellant sorcier peut l’ouvrir. Simplement, la magie est parfois invisible. Tire là de son fourreau ! dit-il voyant que Erwann était impatient de voir l’arme.

Lorsque Erwann sortit l’épée, il fût fasciné. Parfaitement à sa taille et un poids parfaitement réparti, la lame étincelait. Son métal était plus pur que de l’or et sa pointe plus mortelle qu’aucune autre. Une épée parfaite ! Il la tourna dans tout les sens, essaya même quelques attaques dans le vide. Il ne connaissait pas l’escrime.

- Jidah, je…je n’ai jamais manié l’épée.

Il ne maniait que la dague qu’il avait d’ailleurs oubliée lors du combat contre le diart.

- Tu apprendras ! Tout comme le reste. Une magnifique aventure les attendait.
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyMer 1 Nov - 20:26

Jidah prit quelques affaires et un sac plein de nourriture posés au pied de son lit. Erwann, remit son épée au fourreau et partit en direction de sa chambre. Il n’y prit que sa dague. Ne pas trop en prendre pour un voyage, juste l’essentiel. Les deux frères sortirent de la maison. C’était, aujourd’hui encore, une superbe journée de printemps. Erwann espérait vraiment que ce ne serait pas une des dernières belle journée qu’il verrait ou pire, une des dernières journées qu’il vivrait.

- Il nous faut nous dépêcher dit Lauryn. Le mal est sur nous désormais. Nous sommes la cible la plus dangereuse pour le seigneur. Il ne va pas nous lâcher de si tôt.

Elle avait raison sur tous les points. Il fallait fuir et maintenant. Erwann réfléchît. Quelle direction prendre et pour aller où ? La logique voudrait qu’ils aillent à la cité du trône de Guilinha pour la protéger mais avec ce qu’il avait vu…

- Jidah, il faut que je te le demande, y’a t’il une arme, quelle qu’elle soit qui puisse vaincre le seigneur noir.

- Bien sur : Toi.

Avec ça, il était bien avancé. Il tira son épée du fourreau. Il la regarda comme pour y trouver refuge et solution à son problème. Il n’avait pas remarqué le nom en minuscule qui était marqué sur la lame…Hyla. Jidah remarquant qu’Erwann regardait attentivement l’épée, prît la parole.

- C’était son nom. Hyla était un ancien sorcier à qui a appartenue cette lame.

- Un sorcier compétent ? demanda Erwann regardant toujours la lame.

- Comme aucun ne le fût jamais. Cet objet est un bien plus que précieux Erwann. Et sa magie est puissante. Ta vie en dépendra un bon nombre de fois.

Erwann se dit qu’il n’était rien par rapport à Hyla. Et pourtant sa destiné suivait la même voie.

- Bon, il faut décider quelque chose dit la reine. Nous ne devons vraiment pas rester ici.

- Nous devons aller à la cité pour protéger le peuple de Guilinha. Je vous ai vu y mourir, c’est vrai mais moi et Jidah pourront peut-être changer votre destin décida Erwann

- Il a raison confirma Jidah. Vous-même avez dit que vous étiez venue en quête d’une aide pour votre peuple. Il vaut mieux combattre le seigneur noir sur un terrain connu.
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyMer 1 Nov - 20:27

- Bien alors en route pour…commença la reine.

- Pour Zanik finit Erwann

- Comment avez vous su ? demanda t-elle, étonnée. Vos pouvoirs ou vos songes vous ont donnés la réponse ?

Il ne trouva pas en lui la réponse. Il avait déniché ça où ? Il donna la réponse la plus probable.

- Non…non, j’ai simplement du le lire dans un livre dit-il en la gratifiant d’un grand sourire.

Elle se tapa la main contre le front pour exprimer sa bêtise et sourit à son tour à Erwann.

Ce qu’elle était belle ! Il n’avait pas beaucoup parlé avec la reine mais le départ de chez lui était plus important. Ils parleraient après. Pour le moment, il fallait fuir. Il en savait à peine sur son ennemi mais assez pour savoir que la menace planait. Il en savait aussi très peu sur lui-même. Ca viendrait.

Il fallait bien commencer à partir un jour alors le nouveau groupe formé s’éloigna de la maison et commença son voyage vers Zanik.
Le voyage durerait au moins deux semaines. Guilinha était grand. Erwann espérait qu’aucun danger ne surgirait pendant ce délai même si c’était peu probable qu’ils ne rencontrent aucun obstacle. Il fallait apprendre de nouvelles informations se dit Erwann.

- Parlez moi un peu de vous et de Guilinha demanda Erwann à la reine.

La reine prit le temps de réfléchir un peu.

- Pour commencer, je suis reine de Guilinha depuis toute jeune. A dix-sept ans, j’arrivais à la tête du royaume. Guilinha était un vaste territoire. J’avais un énorme poids sur le dos mais je m’habituais au fur et à mesure.

- Pourquoi être montée sur le trône si jeune ?

Lauryn eu du mal à sortir ces paroles.

- Mes parents…sont morts pour me sauver. J’ai du leur succéder

Faites qu’il ne demande pas comment ils étaient morts. Pitié, esprits du bien. Elle mentait mal, très mal ! Alors pour ce qui concernait la cause de la mort de ses parents… Son secret ne devait pas se dévoiler.

- Je, je suis désolé dit Erwann en baissant les yeux, véritablement confus.

Elle ne laissa pas le moindre temps de réflexion à Erwann.

- Depuis que le seigneur noir est de retour je ne suis plus au royaume, je me cache.

Ils marchaient depuis quelques temps. Ils avaient déjà quitté la vallée. Erwann et son frère habitaient dans un creux de la vallée. Le spectacle en quittant ce « creux » fût fascinant. Ils avaient tout Guilinha sous les yeux. Un paysage qu’Erwann et Jidah avait vu un bon nombre de fois mais rarement aussi beau. Tous s’arrêtèrent pour regarder le paysage et Jidah prit la parole sans quitter la vallée des yeux.

- En fait, Erwann, tu as du remarquer que souvent, nous appelons « le seigneur noir », Kinha. C’est une simple habitude. Ce nom est maudit pour beaucoup. Il vaudrait mieux que tu ne dise pas son nom, ça n’apporterai que des problèmes.

Erwann n’avait pas cessé depuis le début de la discussion de réfléchir au voyage. Comment arriver à temps pour protéger Zanik ? Il n’avait pas trouver beaucoup de solutions. Il aurait fallu des montures mais il n’y avait aucune grande ville sur leur chemin. Il connaissait un peu la contrée. Les seules villes étaient en arrière. Et ça aurait pu être dangereux de repartir en arrière. Le diart l’avait découvert là bas, pas question d’y retourner.

Les trois compagnons mirent fin à leur pause. Il s'inquiétait tout de même pour lui-même. Ils étaient vraiment partis en hâte et il avait tant de questions à poser. Tant pis, ça attendrait. Il ne connaissait ni son don ni aucun moyen pour aider ses compagnons. Il avait été entraîné dans cette aventure mais de toute façon, il avait au moins une raison de se battre : sauver Guilinha.
Ils firent une nouvelle pause pour manger dans une grande clairière. Ils avaient marché depuis le début de la matinée.

Lauryn semblait perturbée. On aurait dit qu’elle était à l’affût d’un quelconque ennemi. Elle se leva et attrapa son arc dans son dos. Elle utilisait tous ses sens. Jidah se leva et tira son épée. Erwann en fît de même. Il découvrit quelque chose qu’il n’avait pas remarqué la première fois. Lorsqu’il tirait l’épée du fourreau, aucun son ne se produisait.

Un lapin laissa dépasser sa tête d’un buisson. Jidah commença à rigoler.

- Un simple lapin, aucun problème !

Erwann et Jidah baissèrent leur garde mais Lauryn était toujours à l’affût. Soudain, elle attrapa une flèche de son carquois, la plaça sur l’arc, banda son arc, visa a travers les buissons et tira. La flèche partit à une vitesse inouïe. Un son rauque signalant que la cible avait été touchée informa Lauryn et elle replaça l’arc dans son dos.

Erwann et Jidah était bouche bée.

- Il faut partir, et vite dit Lauryn.

- Je ne savais pas que vous étiez si forte au tir, Lauryn dit Jidah avec un sourire. Impressionnant. Mais qu’avez vous touché ?

Elle n’était pas allé voir ca cible.

- Un simple éclaireur. J’en suis sûre. Les troupes sont encore loin d’ici. Les éclaireurs sont envoyés plusieurs semaines, si ce n’est pas plusieurs mois à l’avance. J’en ai déjà tué quelques uns depuis ma…fugue

Décidément, cette femme était surprenante. Une femme hors du commun. Erwann n’avait jamais vu une telle dextérité. Lui non plus n’était pas allé voir la cible. Mais il aurait mis ca main à couper qu’elle était transpercée en pleine tête et morte sur le coup.

- On doit arriver à Zanik. Les troupes seront bientôt en marche.

La route était encore longue. Ils marcheraient toute l’après-midi.

La reine avait l’air de bien savoir où elle allait.

- Vous connaissez bien la région ? demanda Erwann, intrigué.

- Bien plus qu’un peu. Je connais très bien Guilinha. J’ai parcouru ces territoires plusieurs fois, surtout très jeune.

Ils accélérèrent le pas. Jidah et Erwann suivaient la reine. Elle connaissaient apparemment tous les chemins et les routes à prendre. Ils évitèrent les quelques villages qui étaient sur leur chemin. Surtout, ne pas se faire remarquer pour le moment sauf en cas de réel besoin.

Ils parlaient peu. La marche forcée était efficace et ils avançaient vite. Grâce à Lauryn et grâce à la météo – pour le moment – le voyage durerait peu être un peu moins de temps. Quand ils s’arrêteraient, Erwann poserait les tonnes de questions qu’ils se trouvaient en chemin. Enfin, après une après-midi sans problème, à traversé le pays et les magnifiques paysages verts, ils firent une halte.

Lauryn s’arrêta soudainement dans une clairière.

- On s’arrête là. La nuit va tomber. Il faut allumer un feu dit-elle pas pour le moins du monde fatiguée par le voyage. Je vais chercher du bois. J’en ai pour quelques temps. A tout à l’heure.

Elle posa ses affaires et partit en direction de la forêt. Erwann et Jidah se retrouvèrent seuls. Ils posèrent aussi tout deux leurs affaires.

- Alors Erwann, pas trop chamboulé par les événements.

- Et bien en fait…

Ils s’assirent sur l’herbe, au centre de la clairière.

- Tu dois avoir quelques questions, je...

- J’en ai une tonne ! coupa Erwann

- Je connais la première. Pourquoi toi ? Qu’est ce que tu fais ici ? C’est ça que tu te demandes.

Ils commencèrent à déplier leurs affaires.

- Alors, je vais te l’expliquer. Tu le sais depuis peu mais, nous sommes tout deux des sorciers. Simplement, un lien de parenté nous uni. Nos parents étaient des sorciers Erwann, il n’y a pas plus compliqué comme explication. Notre famille est une des dernières lignées de sorciers.

- Et pourquoi, la reine…

- Lauryn, appelle la Lauryn dit Jidah.

- Désolé, j’ai du mal à tout suivre et encore plus à m’habituer. Pourquoi dit-elle que je suis le seul à pouvoir vous aider ?

- Car tu es le dernier ; le dernier des sorciers, celui de la prophétie.

Un peu perturbé Erwann se retint de demander ce qu’était exactement la prophétie qui le concernait. Il lui fallait un peu d’explications.

- En somme, qu’est ce qu’un sorcier ?

Jidah sourit.

- Bonne question affirma t’il.

Il y eut un silence et Jidah commença son récit.

- Depuis toujours, longtemps du moins, leur rôle est d’aider. D’aider qui ?me dira tu. Et bien n’importe qui. Aider ceux qui défendent une cause juste selon lui. Inutile de te dire que la notre est de nous sauver nous et Guilinha. Bref… Pour t’expliquer, beaucoup des sorciers étaient bons et puissants. D’autres beaucoup plus mauvais mais pas moins puissant. Pour eux la cause qu’il semblait juste à défendre, c’était le pouvoir. Un pouvoir toujours plus grand. Kinha était bien sur l’un d’eux. Le plus puissant même.
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyMer 1 Nov - 20:28

Erwann posa la question la plus évidente.

- Et comment explique tu qu’un sorcier sans pouvoir puisse rivaliser contre le plus puissant des sorciers ?

- Sans pouvoir ? Ca, c’est toi qui le dit. Simplement tu ne connaît pas encore ton don.

- On commencera bientôt ton entraînement.

Jidah resta pensif quelques instants. Il se leva et attrapa deux longs morceaux de bois et en lança un à son frère.

- Défends toi !

Immédiatement, Jidah passa à l’attaque. D’un geste rapide, il atteint le bras d’Erwann puis enchaîna une attaque à la taille d’Erwann. Erwann n’eut pas le temps de bouger, touché deux fois en un instant.

Jidah se recula de quelques pas.

- Ces attaques rapides et surprises marcheront sur des hommes simples, jamais sur des sorciers expérimentés. La surprise est une arme contre le nombre, non contre la puissance.

Il repassa soudain à l’attaque. Erwann réussit à contrer quelques coups mais en subit la plupart.

Lauryn venait de revenir avec un tas de bois dans les mains. Elle posa le bois et se mis dos à un arbre pour regarder.

Jidah avait largement le dessus. Erwann contrait à peine la moitié des coups. Il essaya plusieurs attaques mais toujours en vain. Il s’essoufflait. Il fallait réussir à le toucher, au moins une fois. Erwann élança son bras et son bout de bois fendit l’air en direction de la tête de son frère. Il allait touché au but mais le bout de bois fût arrêté net, comme en suspension dans l’air. Jidah se recula et abaissa son « arme ». Erwann était complètement paumé sur le coup.

- Je savais qu’on en arriverait ici. Voilà ce que je voulais te montrer. J’ai utilisé la magie pour stopper ton arme. La magie te servira dans tout les combats. En fait la magie est bien plus que ton arme. Je voulais te montrer cela. La magie sera bientôt une de tes forces. Il faudra apprendre à la maîtriser.

Erwann était très essoufflé.

- Cependant, pas mal pour un premier combat gratifia Lauryn à Erwann.

- Elle a raison confirma Jidah.

- Tu parles ! Je ne t’ai pas touché une seule fois ! souffla Erwann.

- J’ai utilisé plusieurs fois la magie, pour accélérer mes mouvements. Très peu d’énergie, certes car je me fatiguerait trop vite mais suffisante pour esquiver quelques coups. Tu sera certainement un bon escrimeur. Ca suffit pour aujourd’hui.

Les deux jeunes hommes se rassirent. La nuit était tombée pendant que les deux frères combattaient. La jeune femme les rejoignit avec le bois qu’elle avait ramassé.

- Ainsi, vous connaissez la magie dit Erwann à Lauryn.

- Plus que tu ne le crois dit Lauryn quelque peu mal à l’aise.

Erwann et ses deux compagnons mirent en tas le bois. Jidah se concentra une petite seconde, leva le bras et une simple étincelle en sorti. Les bouts de bois prirent immédiatement feu et bientôt un brasier très réconfortant se donnait à eux. Jidah sorti quelques provisions de son sac. Ils mangèrent un peu de pain en parlant du parcours qu’il restait à faire et du chemin qu’ils prendraient. Ils devraient faire un détour vers l’ouest.

- Pourquoi faire un si grand détour ? Pourquoi ne pas passer par là ? demanda Erwann montrant un plus court chemin sur la carte que Jidah avait sorti de ses affaires.

- Jamais nous ne passeront par là ! C’est au-dessus des forces d’un sorcier. C’est le Pic du Tourment.

Effectivement, le « Pic » en question n’était pas une montagne mais un raccordement de deux chemins en forme de pic.

- Qu’est ce qu’il se trouve à cette intersection ?

- Personne ne le sait. Enfin, peut être que quelqu’un le sait mais…ce quelqu’un est mort si tel est le cas.

- Alors nous n’iront pas vérifier finit Erwann.

- Bonne résolution assura Lauryn.

Quelques minutes silencieuses suivirent. Le feu vint couper le silence. Il crépitait férocement maintenant. Lauryn s’était même écartée un peu afin de pouvoir soutenir la chaleur.

- Et maintenant ? demanda soudain Erwann, très calme.

Jidah redoutait la question.

- Maintenant…nous accompliront notre devoir. Quoique soit l’issue de notre histoire. Je sais qu’en toi réside un grand pouvoir Erwann. Mon rôle est de te guider. Si seulement je n’étais pas ton frère…ce serait peut-être plus facile.

Jidah versa une larme.

- Je suis tellement désolé ! Emmener son frère dans un combat qui sera probablement perdu et qui l’est peut-être déjà…Il se stoppa quelques secondes puis reprit.

- Je suis fort Erwann et tu l’est bien plus que moi, tu le sauras bien assez tôt si tu ne le sais pas encore. Et pourtant, je doute. Plus que jamais.

Il versa une seconde larme.

- Ne perdez pas espoir dit Lauryn pour réconforter les deux jeunes hommes.

Elle compatissait à leur malheur. Le poids du pouvoir était tombé sur Erwann tout comme sur elle lorsqu’elle était devenue reine peu après la mort de ses parents.
Suite à cette conversation, ils décidèrent un tour de veille.

- Je veillerais entre vous deux dit Lauryn. Réveillez moi quand ce sera mon tour.

- D’accord alors je commence, repose toi Erwann dit Jidah.

Lauryn mit quelques minutes à s’endormir. Erwann eut plus de mal à trouver le sommeil. Cela pouvait se comprendre. Une fois ses compagnons endormis, Jidah qui était resté assis s’éloigna un peu et posa son dos contre un chêne au bord de la clairière. Il réfléchit longuement sur l’aventure qu’ils allaient vivre dans laquelle il avait embarqué son frère. Il s’en voulait vraiment. Et Erwann qui croyait qu’il s’en irait. Il aurait mieux fallu finalement, mieux fallu qu’il parte, mieux fallu qu’il évite cela à son frère, mieux fallu qu’il ne fût jamais un sorcier. Il se remit à pleurer. Rare étaient ses moments de faiblesse mais il connaissait son ennemi et Jidah avançait à l’aveugle vers une mort probable. Il pleura un long moment.

Soudain, il se leva et sorti rageusement son épée. On les épiait , il en était sûr. Il se concentra, ferma les yeux et chercha sa cible mentalement comme tout sorcier l’aurait fait. Après quelques secondes, il repéra son ennemi : En face d’Erwann et Lauryn. Il se concentra une nouvelle fois, leva son épée et courra de toutes ses forces vers son ennemi. Aucune autre créature ne les attaquerait. Il le pressentait, enfin ; il le savait.

Le matin se leva et Erwann se réveilla. Encore ce fichu cauchemar ! Il revoyait une nouvelle fois mourir Lauryn et le sorcier. Le texte à la fin de la vision n’était toujours pas déchiffré. Il leva les yeux, remarqua qu’il faisait jour. Il aurait dû être réveillé bien avant. Lauryn, elle aussi dormait encore. Il regarda autour de lui. Où était Jidah ?

- Lauryn, réveillez – vous !

La jeune femme se réveilla rapidement. Erwann commençait à paniquer.

- Ou est-il ? Mais qu’est ce qu’il fiche encore ?

Ils firent un point, ni lui ni Lauryn n’avait été réveillé pour veiller.

- Ca ne présage rien de bon. On part tout de suite à sa recherche.

Elle empoigna son arc, posé au sol et l’enfourcha sur son dos. Au réveil, elle était toujours aussi superbe. Ils se regardèrent. Erwann fût un instant omis du monde, plongé dans ses yeux. Son cœur battait. Il détourna enfin le regard, prît ses affaires et mis son fourreau et son épée en place.

Ils n’eurent pas le temps de partir qu’enfin Jidah se montrait. Il accourrait vers eux. Il arriva quelque peu essoufflé.

- Tu compte encore nous faire peur comme ça grand frère ? dit Erwann, son frère pourtant à peine arrivé.

- Désolé Erwann.

- Par les esprits mais que faisais tu ? On s’est fait peur !

- On ne va pas attendre. On part immédiatement. Je vous raconte ça en chemin.

Ils partirent dans la même direction que la veille. Jidah commença son récit dès que le groupe fut parti.

- Cette nuit, alors que je veillais, j’ai senti une présence hostile. Je savais que ce serait la seule qui viendrait dans la clairière cette nuit. Ne me demandez pas comment, les sorciers sont tous bizarres !

- Tu insinue donc que je suis bizarre dit immédiatement Erwann, un sourire sur les lèvres.

- Et bien…

Jidah ne termina pas sa phrase. Ils se mirent à rire. Que c’était bon se dit Erwann. Tant de bien ! Ca dura quelques instants.

- Bon…dit Jidah encore en train de rire. On en revient au sérieux.

Dommage. Erwann et Lauryn s’arrêtèrent de rire et tendirent l’oreille.

- Comme je disais, j’ai ressenti une présence maléfique. Je me suis levé et suis parti à toute vitesse. C’était sans compter la vitesse de la créature. Je l’ai poursuivis plusieurs heures en vain. Et j’ai compris où elle m’amenait ; c’était un piège. Elle m’avait rabattue sur un petit groupe de diarts. Trois exactement.

Erwann s’étonna d’entendre le nom mais surtout le nombre des monstres. Jidah lui avait dit que les diarts se déplaçaient rarement en groupe sauf pour les « grandes occasions » si on pouvait le dire comme cela.

- Je tomba assez soudainement dessus. Mais préparé, je pouvais les combattre. Ce que je fit. Après un long combat, je vaincu mes adversaires. Mais je crois que tellement j’avais utilisé de force, je me suis évanoui, rongé par l’épuisement. C’est pour cela que j’arrive si tard ici. J’ai dû rester comme ça pas mal de temps et la fatigue encore présente m’a ralentie. Mon histoire n’est pas très importante. En revanche…le fait que des diarts soit déjà présents pour nous attaquer est très important et plutôt déroutant. Cela prouve que l’ennemi sera en place rapidement et qu’il faut l’être encore plus.
Ils arrivaient au bout de la forêt où se trouvait la clairière. Quelques pas de plus vers la ville de Zanik, leur objectif.

- Il a raison dit Lauryn. Il va falloir être plus rapide. On essayera de dormir un minimum. On forcera le pas. Il le faut ajouta t’elle.

Ils sortaient enfin de la forêt et tombèrent sur un paysage beaucoup plus morne et sombre que le précédent. Le temps se dégradait et ça posait un réel problème. Caché par les arbres, le ciel ne s’était pas dévoilé. Au dehors, en revanche, le ciel était gris presque blanc, un temps très orageux. La pluie allait sûrement leur mettre des bâtons dans les roues, une bonne raison pour avancer plus vite.

Ils entreprirent de descendre la vallée. Il y’avait un bien plus fort dénivelé qu’à leur entrée dans la forêt. La pente à leurs pieds était vraiment très abrupte et assez longue.

Ils commencèrent à descendre, lentement en faisant attention. Lauryn qui était pourtant habillée de sa longue robe, eut peu de difficultés pour descendre. Elle était vraiment très habile. Elle évita si aisément les cailloux et les autres nombreux obstacles qu’Erwann en fût bouche bée. Comme il l’avait déjà pensé, c’était une femme hors du commun. En fait, bien plus qu’il ne le pensait.

Ils mirent quelques temps à descendre. Ils firent attention à ne pas chuter, quitte à s’aider des mains pour prendre appui sur la pente. Erwann était un peu en retrait. Il avait pourtant l’habitude de marcher mais Jidah et Lauryn étaient bien plus aptes aux longs voyages. Malgré la fatigue qu’Erwann accumulait, il ne cessait de réfléchir aux pourquoi et aux comment à propos d’un grand nombres de sujets. Enfin, tous arrivés ; Erwann quelques minutes après ses compagnons, le groupe fit une pause. Ils mangèrent un peu et réfléchirent au chemin à prendre sur la carte que Lauryn avait sortie. Le temps était véritablement pourri se dit Erwann. - Je pense qu’on passera par ici. Puis on s’arrêtera là dit-elle en montrant un dessin de marécages sur la carte.

- Pourquoi s’arrêter ici ? C’est une contrée dangereuse, vous le savez aussi bien que moi. Les marécages ne feront que nous ralentir et nous mettre en danger.

Erwann s’éloigna un peu. Il ne décidait pas du chemin. Simplement car il ne le connaissait pas.

- On pourra s’y arrêter. J’y connais quelqu’un qui pourra nous accueillir une nuit. Un bon lit ne nous fera pas de mal. De plus, elle pourrait nous donner des informations.

- Quel genre d’information ? demanda Erwann revenu dans la conversation qui le concernait maintenant.

Elle ne répondit pas exactement à sa question.

- Et bien…la personne en question…et bien c’est une…voyante finit t-elle.

- Quoi ? dit Jidah plus haut et fort qu’il ne l’aurait voulu. Chez une voyante ?

Il se rappelait sa dernière rencontre avec une voyante. Ca s’était très mal terminé. Comme d’habitude avec ces personnes. Après un silence il continua.

- Etes vous folle ? dit-il plus calmement pour pas paraître méchant. Vous savez aussi bien que moi…

Erwann se dit qu’il devait intervenir. Guerroyer ne les mènerait à rien. Il coupa son frère

- Stop ! On se clame. Lauryn, nous suivrons votre route. Je vous fait confiance et pour l’instant vous êtes la plus apte à nous faire voyager ici. De plus comme vous le dites, on pourra en tirer des informations.

- Je sais qu’elle nous aidera. Disons qu’elle m’est…redevable.

Jidah prit un air dépité. Redevable…Ca présageait vraiment rien de bon. Une voyante n’était redevable qu’à elle-même. Il prit tout de même la parole.

- Tu feras un excellant sorcier dit très sérieusement Jidah à son frère. Tu sais prendre des initiatives. C’est une qualité qu’on ne peut négliger.

Il s’arrêta quelques instants.

- Cependant, je ne suis pas très partant pour cette histoire de voyante…

- Vous verrez, il n’y aura aucun problème dit Lauryn finalement peu sûre d’elle.
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyMer 1 Nov - 20:29

Cela mit fin au débat. Ils rencontreraient la voyante la nuit prochaine. Enfin, si le temps ou autre chose ne ralentissait pas leur trajet
Ils reprirent leur chemin. Que pouvait être réellement les voyantes se demanda Erwann. Ils avaient encore pas mal de question. La magie était remarquait-il la principale source de question. En fait, aux racines, c’était presque la seule.

- Comment sont morts tous les sorciers hormis nous demanda t’il.

- Tués par le Seigneur des Ténèbres lui-même ou par son Ordre. Le dernier en date, c’est ton oncle. Un des derniers sorcier.

Il fallait creuser un peu la question se dit Erwann.

- Son ordre ?

- Oui, l’Ordre avec un grand O. Constitué des monstres les plus puissants. Tu connais déjà leur nom et probablement plus.

- Les Raka’dun… dit Erwann en soupirant.

- Ils ne sont pas extrêmement nombreux. Je n’ai rencontré qu’un membre de l’Ordre. Les Raka’dun, du moins je l’avais cru avait disparus depuis peu. Beaucoup pense qu’ils ont disparus depuis des siècles. C’est totalement faux. Ils existait encore…enfin, ils existent encore. Malheureusement d’ailleurs. Il se peut que l’Ordre ait été anéanti. Ils ne nous ont pas retrouvés et je n’en ai pas entendu mot depuis…la mort de notre oncle. Mais depuis ta vision, Erwann, j’ai bien peur que ce ne soit pas le cas. Il faudra nous éloigner le plus possible de ces créatures.

Il avait bien fait de pousser la question un peu plus loin. L’Ordre serait l’ennemi le plus féroce. Aucun doute là dessus. Erwann se rappela de nouveau la vision.

Ils arrivaient au bord d’une rivière en bas de la vallée. La pluie ne tarderait sans doute pas.

- Peux tu m’expliquer pourquoi certains sorciers ont rejoins le mal ?

- Dans le passé, avec Kinha tu veux dire ? On appelait ca…

- Nan, je parle de ma vision, il y’ a des sorciers aux côtés de…

- QUOI ?

Erwann et Lauryn sursautèrent. On aurait pu croire que Jidah utilisait son don pour effrayer ses deux compagnons. Il mit une telle voix et une telle force, qu’on aurait pu sentir un tremblement.

- Tu avais omis ce point il me semble !

Il avait légèrement baissé le ton.

- Ca y est, ne cherchons pas plus loin. L’Ordre a bel est bien été supprimé. Les sorciers du mal ont du les remplacer. Un Ordre de sorcellerie est apparu.

Un long silence suivit. Jidah se calma.

<!--[if !supportLists]-->- <!--[endif]-->Désolé Erwann finit il par dire. La faute n’était pas sur toi. C’est une bien triste nouvelle ! Un Ordre tel que celui-ci est plus dangereux que tout nos moindres soucis.

<!--[if !supportLists]-->- <!--[endif]-->Comment peut-il y avoir des sorciers liés aux forces maléfiques ? demanda Lauryn qui s’était un peu détendue.

- Ce ne sont pas de « vrais » sorciers. Kinha a du leur apprendre le don. Aucun pouvoir n’est inné chez eux. Un sorcier dont le don est acquis à la naissance sera bien plus fort et puissant qu’un tel sorcier. Pas de doute sur ce point. Même si Erwann n’est pas encore formé il deviendra bien meilleur qu’un tel sorcier.

<!--[if !supportLists]-->- <!--[endif]-->Ou est le problème ? alors demanda Erwann.

<!--[if !supportLists]-->- <!--[endif]-->Le problème…

Sa voix prit un air complètement neutre comme si il lisait un texte.

- Le problème c’est que nous sommes deux véritables sorciers. L’Ordre doit en compter une ou plusieurs dizaines. Ces mêmes sorciers sont protégés par des Raka’Dun eux-mêmes couverts par une armée. Tout ça dirigé par le Seigneur Noir en personne qui est à priori plus puissant que jamais et dont Erwann ignore quasiment tout et qui doit pourtant le combattre car il est le seul à pouvoir nous venir en aide.

Ca y est se dit Erwann, son frère avait terminé. Il était dépité.

- En contrepartie, il nous reste l’espoir, l’envie et le courage pour nous battre. A vous de faire votre choix dit-il d’une voix encore totalement neutre.

- Mon choix est déjà fait. Même sans espoir je combattrait pour Guilinha dit Erwann avec un regard fixe vers le ciel. Il nous faut continuer notre quête et découvrir le moyen de sauver notre peuple.

Ils reprirent leur chemin suite à ce petit incident. Que pouvait être réellement les voyantes se demanda Erwann. Ils avaient encore pas mal de question.

Ils marchèrent tout l’après-midi en faisant quelques haltes pour se désaltérer et manger. A la fin de la journée quelques temps avant la nuit, le ciel fût plus gris que jamais et le ciel craqua sous les vrombissements du tonnerre. Une pluie cinglante s’abattit soudain.

- Il nous faut nous abriter criait Jidah pour faire porter sa voix au-dessus du tumulte.

Ils se mirent à courir en direction de la forêt quelques centaines de mètres plus loin d’où ils se tenaient. A peine arrivé, Jidah sortit son arme. Lauryn prit son arc et le banda d’une flèche.

- Tu va probablement avoir l’occasion d’utiliser ton arme dit Jidah à son frère. Le combat commence ici…

Il fit le signe de se taire à ses deux compagnons. Ils s’infiltrèrent dans la forêt, trempés de la tête aux pieds tous sens alarmés.

Erwann sortit lui aussi son arme. Elle devint plus flamboyante que jamais. La lumière crée par la lame fût si grande que Jidah et Lauryn furent éblouis.

La forêt, se rendit compte Erwann était très sombre. Les arbres bien plus grands qu’il ne l’aurait cru avant d’entrer dans la forêt. Ils suivaient un simple chemin à travers les arbres. Ils avancèrent de quelques mètres. L’obscurité se faisait plus grande de pas en pas malgré que la nuit ne fût pas encore tombée. Erwann fût étonné d’une telle obscurité. Bientôt, seul la lame d’Erwann ne donnait de la lumière.

Tout se passa extrêmement vite. Une ombre plus obscur que tout aux alentours sortit des arbres en poussant un cri. Erwann ne l’avais même pas remarquée. La créature s’attaqua à Jidah mais celui-ci plongea son épée dans…dans une partie de son corps car on ne distinguait presque plus rien désormais. Il retira son arme du corps toujours à l’affût.

Jidah comprit seulement après avoir abattu le premier monstre. Les créatures ne jouaient pas sur la force. Ils seraient bientôt attaqués par un grand nombre. Trois créatures, dans un cri commun apparurent derrière eux. C’était un piège ! Les créatures leur barrait le chemin du retour.

- Protège Erwann adressa t-il à Lauryn. Puis il s’élança vers les monstres.

On ne voyait même pas ce qu’ils portaient. Avaient-ils des armures, des armes quelconques ?

Jidah cria une formule. C’était la première fois qu’il vit son frère utiliser réellement la magie - il n’oubliait pas l’épisode du combat à l’épée contre Jidah - . La voix sèche et sans vie de Jidah qui lança l’incantation l’étonna.

Le sort que Jidah avait lancé créa une lumière blanche venue de nulle part afin d’éclairer la scène et rendre le combat plus égal. L’obscurité ne le gênait pas en tant que sorcier i lvoyait la nuit, mais elle pouvait gêner ses alliés. Les monstres arrivaient enfin. Jidah, ayant à peine sabré les trois premiers monstres que trois nouveaux prirent leurs places face à lui. Trois nouveaux prirent place près de Lauryn et Erwann dans son dos. Lauryn décocha la flèche bandée depuis son entrée dans la forêt en pleine tête d’un des monstres qui désormais se dévoilaient. Ils ne portaient pas d’armures ni d’armes hormis qu’ils étaient imposants, ils n’avaient que leur force propre en tant qu’avantage. Enfin…c’était sans compter leur nombre. Ils n’étaient pas aussi terrifiant que des Diarts mais ça ne changeait rien à la situation.
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyVen 3 Nov - 18:53

Un des deux monstres restant attaqua Erwann pendant que Jidah continuait à tuer les monstres à l’épée ou en s’aidant de sorts peu puissants pour ne pas s’épuiser. Il n’hésita pas et abattit l’arme pour la première fois. La lumière rougeoyante toucha le montre au membres supérieurs. Un bras – ou ce qui y correspondait – fût tranché aisément par l’épée. Le montre poussa un énorme cri, furieux il repassa à l’attaque mais Lauryn l’abattit d’une flèche au cœur. Le monstre tomba par terre avec vacarme.

Erwann resta un peu ébahi devant le combat et sa première attaque. L’épée avait tranché si aisément le monstre…Il retrouva ses esprits et de nouveaux à l’affût leva son arme.

- Ils sont trop nombreux ! cria Jidah

Lauryn frappa le dernier monstre qui s’avançait vers elle d’un coup de pied magistral, décocha une flèche et planta le monstre encore une fois en plein cœur à l’aide sans prendre la peine de l’armée mais en l’enfonçant avec la force de ses bras.

Immédiatement Erwann le remarqua, elle n’était vraiment pas ordinaire, ça il le savait déjà mais il découvrit qu’elle avait reçu une formation ou un entraînement au combat et pas des moindres. Elle devait être bien plus qu’une simple reine croulant sous les visites et les papiers. Elle était aussi une excellante guerrière. Mais où avait-elle appris cela ?

Lauryn se retourna, encocha la flèche qu’elle avait récupérée sur le monstre et tira en direction des monstres qui attaquaient Jidah et en toucha un à l’épaule. Jidah l’acheva d’un coup d’épée. Ils étaient maintenant un dizaine devant lui et d’autres arrivaient encore. Il se replia vers ses amis. Il arriva à leur niveau quelque peu essoufflé.

- On doit trouver un moyen de s’échapper dit-il.

Un cor sonna derrière eux. Aussi soudainement que les monstres étaient arrivés, un grand nombre furent abattus de nul part. Ils tombèrent un à un.

- C’est toi qui fait ça ? demanda Erwann à son frère.

- Non répondit-il simplement

Erwann qui ne faisait pas attention jusqu'à lors comprit enfin. Il entendit de nombreux sifflotements dans l’air. Des archers, on les aidait !

Les monstres qui étaient maintenant une cinquantaine sur le chemin à une centaine de mètre des trois compagnons, où Jidah avait combattu les premiers monstres, battirent tous en retraite dans les bois face à la nouvelle menace.

De nouveau le cor sonna, annonçant la victoire de…de qui en fait ? se demanda Erwann.

Les trois personnes rangèrent leurs armes. Le danger était désormais éloigné.

Un archer, puis deux, puis deux nouveaux encore descendirent soudain de leurs perchoirs dans les arbres. Les arbres étaient encore plus immense ici remarqua Erwann toujours à l’aide de la lumière de Jidah. Il remarqua aussi que le pluie pénétrait peu à travers ces bois et qu’ils avaient presque combattu au sec. L’obscurité fût remplacée et bientôt, les rayons de la lune traversaient les arbres. Jidah supprima sa lumière artificielle.

Les quelques archers descendus de leurs abris en hauteur étaient restés au pieds des arbres.

Deux archers seulement, s’avancèrent vers eux. Une fois devant eux, Erwann remarqua qu’ils étaient en tout point semblables à des hommes à part qu’ils avaient une taille bien plus grande et de puissants bras probablement à l’origine de leur précision et leur puissance à l’arc qu’il venaient de démontrer quelques instants plus tôt.

Les deux archers s’agenouillèrent au pieds de Lauryn.
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyVen 3 Nov - 18:55

- Ce n’est pas à vous de vous agenouiller fit-elle remarquer.

Lauryn se courba puis s’agenouilla suivie par Erwann et Jidah.

- Tant d’honneur que vous faites à mon peuple, ma reine dit l’un des archers. Bienvenue à vous dit-il une fois ses interlocuteurs relevés. La sentinelle à prévenu l’intrusion de trois jeunes humains ici suivi par des monstres. Si j’avais su que c’était vous je serait venu plus vite.

- Vous êtes arrivés à temps comme toujours dit-elle avec un grand sourire. Mes amis, je vous présente Ijhia et Izkial dit-elle en désignant un à un les deux archers. Et voici Erwann et Jidah en désignant de la même façon ses compagnons.

- Un grand honneur de vous connaître dit le prénommé Ijhia.

Il était étonnamment moins grand par rapport aux autres d’après Erwann même si il était loin d’être petit. Il portait un vêtement vert, un immense arc accroché dans le dos tout comme Lauryn. Ils avait de longs cheveux bruns qui lui descendait au milieu du dos contrairement au plus grand, Izkial qui lui avait les cheveux attachés en une queue de cheval avec une barrette verte qui apparemment représentait l’insigne de son peuple. Tous deux avaient un visage assez long et très expressif. Leur yeux semblait-il détenait tous leurs secrets.

- C’est un plus grand honneur encore pour nous dit sincèrement Erwann.
Ainsi se dit Erwann, elle était déjà venue ici. Il comprit enfin d’où elle tirait sa science du combat.

Lauryn se mit à parler dans une autre langue. La langue produisait un son superbe, ni trop aiguë ni trop grave. On aurait réellement pu croire qu’elle chantait, qu’elle racontait un histoire sur un magnifique rythme musical. Elle s’adressait eux deux archers.

Pas de doute, se dit Erwann, elle à vécue ici. Elle parla longuement et les deux frères restèrent en retrait. Ijhia et Izkial furent soudain très grave. Ils s’avancèrent tous deux vers Erwann et posèrent un genou à terre.

- Irhia ela nïoumo kaäle ! dirent-ils se frappant du poing sur le cœur.

- Ils viennent de dire que leur vie est tienne traduisit Lauryn.

- Hein ? Pourquoi cela ? demanda Erwann.

- Tu oublie si vite ? dit elle en souriant. Tu est le dernier sorcier Erwann, ce ne seront pas les seuls à donner leur vie pour toi. Je leur est expliquer la situation. Ne pas te nommer aurait été difficile.

- A moi ? Je ne veux pas être responsable de plus de vie que la seule mienne !

- Il le faudra bien pourtant assura Jidah.

La dure vie de sorcier se dit Erwann en soupirant.

- Relevez vous ! Je vous doit la vie aujourd’hui. Ce serait à moi de vous donner la mienne. Je vous en prie relevez vous.

Les deux personnes se relevèrent.

- Nous allons vous conduire au chef du village dit le prénommé Izkial, le plus grand.

En chemin, Erwann découvrit bien plus que la simple beauté du paysage. Ainsi, il avait pensé que Guilinha était magnifique. C’était sans compter la magnifique forêt et les installations dans les arbres qui s’y trouvaient. Tout était de bois et de vert.
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyVen 3 Nov - 19:07

Lauryn expliqua rapidement son histoire vis à vis de cet endroit. Le peuple se nommait Kidissia dans leur langue ce qui signifiait le peuple de la fôret. Ils avaient entamés une guerre contre les monstres qui désormais les attaquaient en nombres. Les forces du mal était tout ce qu’ils craignaient. Erwann comprit mieux pourquoi Izkial et Ijhia s’étaient jetés à ses genoux. Ils savaient que le seul espoir contre le mal, c’était lui. Lauryn y avait vécu un passage de sa vie. Toute jeune, elle vivait ici. Ses parents l’avait laissée aux mains de ce peuple pour qu’elle ne fût pas contrariée par leur commandement à la tête de Gulihna. Ils l’écartaient du danger, sans aucun doute se disait-elle. Elle vécu ici jusqu'à treize ans, tout en revoyant habituellement ses parents jusqu'à ce qu’ils meurent pour…pensa t-elle. Elle y avait apprit le tir à l’arc et les techniques et stratèges de combat que le peuple de Kidissia détenaient. Incroyablement forte pour son âge, le peuple la rendit à ses parents à la fin de la formation bien plus courte que prévu. Elle découvrit ainsi, le jour où elle quitta le peuple, qu’elle avait été ici pour apprendre le combat. Elle assurait ainsi des chances de guider Guilinha contre toutes oppositions. Elle y avait aussi apprit la langue de ce peuple, caché dans la forêt où il demeurait encore invincible ou presque. Peu ne les égalaient au tir ni même à l’épée selon elle. Dans un sens peu ne l’égalait elle-même se traduisit Erwann. Elle finit par dire que personne n’était aussi proche qu’eux de la nature.
Ils traversèrent pendant longtemps la forêt, éclairés des rayons de la lune.


Le chemin qu’ils suivaient depuis quelques temps se rétrécit et céda place à un sentier très étroit. Jidah et Erwann étaient un peu en retrait, ils peinaient à suivre le groupe, très habile et rapide sur le sentier. Enfin, le sentier déboucha sur un petit village, encerclé par la forêt. Un village dont toutes les maisons étaient de bois ; comme le reste. Un grand nombre de villageois, vinrent voir ce qui se passait , qui étaient les nouveaux arrivants. La plupart saluait Lauryn de la tête et les plus proches d’elle venaient la voir personnellement.

- Nous y sommes presque ! annonça le plus grand des deux hommes, Izkial en se retournant vers ses compagnons de route.

Ils traversèrent le centre du village ou les habitants venaient plus nombreux encore vers le petit groupe puis arrivèrent à la plus imposante maison du village. Izkial et Ijhia s’arrêtèrent, saluèrent à tour de rôle Jidah, Erwann et Lauryn puis s’en allèrent. Ces derniers pénétrèrent dans la maison par une immense porte de bois. Lauryn en premier, suivie des deux hommes. Un immense homme était assis en tailleur, à droite de la porte, tête baissée.

- Iliïa dit elle en s’abaissant vers l’homme.

- Iliïa, Lauryn répéta t-il en relevant la tête.

Il était apparemment au milieu de sa vie, il devait avoir quarante cinq ans jugea Erwann. Il avait de profonds yeux verts, très puissants et forts d’apparence mais qui étaient plein de tristesse avant tout. Ses cheveux était bruns, très longs, ils lui arrivaient aux épaules et simplement liés par une attache identique à celle d’Izkial.

- Qu’est ce qui t’amène ici demanda l’homme, et qui sont tes compagnons ?

Sa voix était extrêmement calme et étonnamment rassurante.

- Je te présente Jidah et Erwann, les deux derniers sorciers au monde dit-elle comme si c’était banal

L’homme ne fut pas plus étonné que cela.

- Un grand honneur de vous recevoir. Je me nomme Ar’kendal et je vous souhaite la bienvenu en Kidissia.

Erwann se rappela que c’était le nom de la contrée et du peuple de la forêt qu’avait donné Lauryn.

Ar’kendal était donc le chef Kidissian du village, ainsi pouvait on nommer se peuple se dit Erwann ; les Kidissian.
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyVen 3 Nov - 19:07

- Je m’attendais à votre visite prochaine mais je ne vous pensait pas ici si tôt. Mais, cela ne pose aucun problème. Je demanderai à ce qu’on vous loge. Lauryn et ses amis seront toujours la bienvenue ici. Je parlerai avec vous demain. J’ai encore à faire et je crois que vous avez besoin de repos, n’est ce pas ? dit-il en souriant. J’attendrais demain pour que vous me contiez votre aventure. Allez dormir, suivez Izkial.

-Merci de votre hospitalité.


Lauryn se courba, saluant Ar’kendal puis sortie en compagnie d’Erwann et Jidah.

En effet, Izkial était revenu, il n’avait pas du partir bien loin pour être de nouveau ici
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyMer 15 Nov - 16:57

sestu vole car se n'est pas lui qui la ecrit donc a supprimmer
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyMer 15 Nov - 21:18

qui le balancera?
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MessageSujet: Re: LA PROPHETIE DU SORCIER   LA PROPHETIE DU SORCIER EmptyJeu 16 Nov - 9:09

pas moi ses mon pote
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